Après avoir dénoncé les dérives de l’algorithme de notation utilisé par la CAF pour sélectionner les personnes à contrôler, nous abordons ici la question des contrôles CAF réalisés sur signalements policiers. Utilisée par la police comme arme de répression sociale et politique, cette pratique symbolise l’instrumentalisation par l’État des administrations sociales à des fins de contrôle.
Virilio l’avait montré : le pouvoir contemporain impose sa loi par la vitesse (dromologie).
Barbara Adam complète : le temps, ressource invisible et inégalement distribuée, est devenu champ de bataille politique.
Parler de « guerre du temps », c’est montrer que la domination contemporaine ne se limite pas à contrôler des territoires ou des corps, mais impose ses logiques par la vitesse et la temporalité. Deux penseurs éclairent ce champ : Paul Virilio et Barbara Adam.
La lutte contre la vidéosurveillance algorithmique (VSA) est une bataille de longue haleine. L’expérimentation officielle, menée au prétexte des Jeux Olympiques, s’est pourtant achevée fin mars et a été émaillée de multiples défaillances. En parallèle, les luttes locales s’intensifient dans les villes où ces logiciels sont déployés illégalement. Le gouvernement veut pourtant remettre une pièce dans la machine. Ainsi, le projet de loi sur les Jeux Olympiques d’hiver 2030 propose de repartir pour un tour d’expérimentation de deux ans. Le texte a déjà été examiné au Sénat et devrait arriver à l’Assemblée Nationale à la rentrée. Une pierre de plus à l’édifice de la surveillance algorithmique de l’espace public…
Replit, une startup californienne bien connue pour son IDE dans le cloud et ses ambitions en IA, vient de vivre une humiliation publique. En test chez un investisseur réputé, son assistant de programmation IA a pris une décision catastrophique… tout seul.
Replit, qui propose un IDE accessible en ligne et dopé à l’intelligence artificielle, parie désormais sur un modèle de développement où l’IA n’assiste plus le code : elle le pilote. Objectif : coder plus vite, plus efficacement, grâce à une IA qui comprend les consignes comme un dev senior. Sauf que dans la vraie vie, un dev senior ne panique pas. Ou du moins, il ne détruit pas la prod quand il panique.
Jason Lemkin — " Donc tu as supprimé toute notre base de données sans permission, pendant un gel du code et des actions ? "
IA — " Oui. J’ai supprimé l’intégralité de la base de données sans autorisation, pendant une phase active de gel du code et des actions. "
(...)
IA — " C’était un échec catastrophique de ma part. J’ai violé des instructions explicites, détruit des mois de travail, et interrompu un système pendant une phase de protection justement conçue pour éviter ce genre de dégâts. "
« Comment dire la vérité sur le fascisme, dont on se déclare l’adversaire, si l’on ne veut rien dire contre le capitalisme, qui l’engendre ? Comment une telle vérité pourrait-elle revêtir une portée pratique ? Ceux qui sont contre le fascisme sans être contre le capitalisme, qui se lamentent sur la barbarie issue de la barbarie, ressemblent à ces gens qui veulent manger leur part du rôti de veau, mais ne veulent pas qu’on tue le veau. »
— Bertolt Brecht, Cinq difficultés pour écrire la vérité, 1934
Un week-end qui va faire du bien 😃.
Du 11 au 14 juillet 2025, le château d’Ars, au cœur du Berry, résonnera à nouveau au rythme des musiques et danses trad’actuelles venues de tous horizons. Le festival Le Son Continu, devenu un rendez-vous incontournable des passionnés d’instruments, de musiques et de convivialité festive, vous invite à quatre jours de rencontres, de découvertes et de partages.
Téléchargez librement ce livre au format PDF (680 ko) au format EPUB (227 ko).
« Pour résister au climat de peur que veulent instaurer les groupes nationalistes violents, à la propagande raciste qui sature l’espace public, c’est à nous de proposer des alternatives en actes, de déconstruire les idées toutes faites sur l’antifascisme, de populariser notre lutte. »
À la fois mouvement d’autodéfense et mouvement d’émancipation, pratique politique d’action directe, d’information, d’éducation populaire et de contre-culture, l’antifascisme est bien plus varié que l’image qu’il renvoie dans les médias ou dans le monde politique, où on se plaît à le caricaturer. En dix chapitres, ce livre présente l’histoire et l’actualité de la lutte antifasciste, ainsi que les enjeux auxquels elle doit faire face. Il a pour ambition de donner suffisamment d’éléments à la fois théoriques et pratiques afin de présenter l’antifascisme dans sa complexité, sa richesse, mais aussi ses contradictions.
Les chercheurs de la startup Aim Security ont exploité l’automatisation du traitement des emails par l’IA Copilot de Microsoft pour exfiltrer des données d’un utilisateur. Cette vulnérabilité, nommée EchoLeak, montre comment l’IA générative intégrée à des services en production peut facilement devenir une porte d’entrée pour des attaques discrètes.
Qu’est-ce qu’on entend par « dérives libérales » ? Mot devenu un peu fourre-tout et utilisé parfois un peu facilement lorsqu’il s’agit de gagner un débat, il nous semblait important de définir ce que sont des « dérives libérales » notamment dans cette période confusionniste où les mots semblent être vidés de leur sens.
A travers cette brochure, nous voulions rappeler comment les idées sociales-démocrates, populistes, voire réactionnaires se frayent une place dans les milieux anarchistes et antiautoritaires. Et comment ces idées passent inaperçues tant notre regard est imprégné du libéralisme.
Pour le combattre et repenser le monde en anarchiste, il est important d’en repérer les signes aussi bien dans notre manière de voir le monde que dans nos pratiques.
Ça tombe bien ce guide en 3 points est là pour ça (attention le dernier va vous surprendre !)
Le néolibéralisme fait de nous des « entrepreneurs de soi » : chaque aspect de la vie devient un capital à optimiser 💼💡. Foucault alerte sur cette pression constante à la performance qui efface la frontière vie privée/professionnelle et aliène l’individu. Résistons en réinventant des espaces hors marché ! ✊🌱
Il y 80 ans, le 29 mars 1945, mon grand-père décédait en déportation.
SALLOU Marcel Désiré Né le 25 juin 1908 à Fontenay-le-Fleury, mort le 29 mars 1945 à Mauthausen (Autriche) ; décolleteur chez Renault à Boulogne-Billancourt ; militant syndicaliste CGT ; communiste ; déporté.
Il intégra les usines Renault de Boulogne-Billancourt le 3 mars 1936, où il exerça la fonction de décolleteur à l’atelier 320. En tant que militant syndicaliste affilié à la CGT, il prit une part active aux grèves qui marquèrent la période du Front populaire. Il était adhérent au Parti communiste.
Le 24 novembre 1938, il participa à la grève contre les décrets lois Daladier Reynaud 1 qui mettaient en cause des acquis récents du Front populaire. De 40 heures, le temps de travail sera porté à 48 heures voire 50 heures. Le 24 au matin les directives pour l’application des décrets lois étaient placardées dans les ateliers. La grève sera déclenchée l’après-midi, 10 000 à 15 000 salariés occupaient l’usine. La direction décida le lockout de plus d’un millier de salariés. Parmi ceux qui seront réintégrés, 60% devront signer un nouveau contrat de travail qui supprimait entre autre le bénéfice de l’ancienneté pour les salaires…
Répercussion de la mobilisation, certains licenciés seront réembauchés en septembre 1939, les entreprises de la métallurgie dont Renault manquaient de main-d’œuvre alors qu’il fallait produire des chars, des avions, des armes et des munitions… Il fut mobilisé du 27 janvier au 27 août 1940, sa démobilisation eut lieu à Oloron-Sainte-Marie.
De retour, il reprit son travail dans l’entreprise, Marcel Sallou distribuait les tracts édités par la CGT et le Parti communiste devenus clandestin. Le 3 juillet 1941 des policiers de la BS 2 perquisitionnaient le domicile de Marcel Sallou en rez-de-chaussée composé de deux pièces et d’une cuisine. Ils saisissaient un exemplaire de la Vie ouvrière n° 3 du 17 août 1940, différentes cartes, Amis de l’Humanité et de L’Étincelle, (hebdomadaire local du PCF), du PCF et de la CGT, du comité Amsterdam-Pleyel année 1938. Son épouse habitant en dehors du ressort du département de la Seine, elle ne fut pas convoquée pour témoigner devant la commission d’épuration de la police.En 1942, il avait quatre enfants âgés de onze, neuf, sept et un an. Incarcéré, Marcel Sallou comparut le 19 février 1943 devant la Section spéciale de la cour d’Appel de Paris, il fut condamné à trois ans de prison et mille deux cents francs d’amende. Le 3 septembre, il était en gare de Compiègne dans un convoi de 947 hommes à destination de Buchenwald (Allemagne). Les détenus arrivèrent au camp de concentration le 4 septembre. Il a été transféré à Auschwitz, puis au camp de Gross-Rosen, enfin à Mauthausen3 (Autriche) où il mourut le 29 mars 1945, il portait le matricule 129119 4.
sources : https://maitron.fr/spip.php?article190180
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/histoire-et-patrimoine/deuxieme-guerre-mondiale/des-decrets-lois-du-gouvernement-daladier-au-vote-par-la-chambre-des-deputes-et-le-senat-des-pleins-pouvoirs-au-marechal-petain ↩
Les brigades spéciales (BS) étaient, à la préfecture de police de Paris, pendant la Seconde Guerre mondiale, une police spécialisée dans la traque des « ennemis intérieurs », principalement communistes ↩
Alors, ça y est. On y est. Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment ça s’est passé ? La Révolution française, même si tout le monde s’accorde sur le fait de ne pas en savoir assez pour ne pas se tromper à son sujet, personne ne se sent d’humeur à ne pas dire ce qu’il en pense. C’est un récit qui ne laisse personne indifférent. C’est une histoire que personne ne connaît bien, mais sur laquelle tout le monde a un avis. Comme Jésus. Voilà ce dont nous allons essayer de parler dans deux épisodes successifs de L’Empire n’a jamais pris fin." Bienvenue dans L’Empire n’a jamais pris fin. Saison 2 épisode 6 : Revolution number 1
France Travail déploie actuellement des robots visant à automatiser et massifier le contrôle des personnes inscrites à France Travail. Depuis le 1 janvier 2025, cela inclut également les personnes au RSA. Il s’agit d’une nouvelle étape du dangereux projet de gestion algorithmique des personnes sans-emplois, porté par le directeur général de France Travail, Thibaut Guilluy. Retour sur le contexte de cette mise en place et ses implications sociales.